Vagues de chaleur, inondations… Vers des épisodes extrêmes plus nombreux et plus durs
Pour la première fois depuis la publication des rapports du Giec, les scientifiques ont consacré un chapitre spécialement dédié aux événements climatiques exceptionnels. Ils devraient devenir plus durs, plus réguliers, et plus dévastateurs.
Les humains sont « indiscutablement » responsables des dérèglements climatiques et il affecte déjà de nombreux phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes dans toutes les régions du monde. Pour la première fois depuis la publication des rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), les scientifiques ont consacré un chapitre spécialement dédié aux événements climatiques exceptionnels et le constat est implacable : ils devraient devenir plus durs, plus réguliers, et plus dévastateurs.
Le 6e rapport du Giec publié ce lundi est la mise à jour la plus récente et complète des connaissances scientifiques sur le climat. Depuis le précédent rapport, publié en 2013, les preuves des changements observés dans les extrêmes tels que les vagues de chaleur, les fortes précipitations, les sécheresses et les cyclones tropicaux, et, en particulier, leur attribution à l’influence humaine, se sont renforcées, écrivent les scientifiques. « Dans le cadre de certains événements climatiques on a clairement démontré que le réchauffement global d’origine humaine a contribué soit à leur intensité, soit à leur fréquence, ou à leur probabilité », explique Sonia Seneviratne, climatologue suisse qui a coordonné la partie du rapport consacrée aux événements extrêmes. Les scientifiques ont par exemple montré que la canicule extraordinaire au Canada en juin 2021, avec des températures frôlant les 50°C, aurait été « presque impossible » sans le changement climatique.