Histoire d’une tenue : ce qu’Elisabeth II cachait sous sa robe de mariée

Le 20 novembre 1947 la princesse Elisabeth et Philip Mountbatten, duc d’Édimbourg, se marient à l’abbaye de Westminster à Londres. Pour la cérémonie, la future reine d’Angleterre a respecté toutes les traditions imposées par la royauté, notamment pour le choix de sa tenue de mariage

20 novembre 1947, 11 h 30. Une foule se presse sur le parvis de l’abbaye de Westminster pour voir arriver le carrosse d’État irlandais de la princesse Elisabeth. Malgré le froid de l’hiver, les 2 500 invités ont fait le déplacement pour assister à la première grande cérémonie d’après-guerre. Huit ans après leur rencontre, la future reine d’Angleterre s’unit à Philip Mountbatten, le duc d’Édimbourg. Au bras de son père, le roi George VI, la jeune femme fait son entrée dans la cathédrale. Derrière elle, une traîne en dentelle brodée de fleurs de plus de 4 mètres. L’héritière du trône affiche une robe de mariée plutôt classique : jupe évasée en satin épais et couleur ivoire, broderies en perles et fleurs de cristal, corsage et manches longues… La tenue imaginée par Norman Hartnell pour la jeune mariée de 21 ans fait honneur aux traditions imposées par la royauté.

DES TRADITIONS STRICTES ET UNE PIÈCE AUDACIEUSE

Bien avant son couronnement, la reine a toujours pris soin de respecter à la lettre le protocole strict de la famille royale. Pour son mariage, Elisabeth II a donc choisi d’honorer toutes les vieilles traditions. Parmi elles, celles des quatre éléments. Une superstition qui tient son origine d’un vieux poème anglais qui dresse une liste de cinq objets que la mariée doit posséder le jour de son mariage afin de lui porter chance. Quelque chose de neuf, quelque chose de vieux, quelque chose d’emprunté et quelque chose de bleu sont les quatre éléments les plus connus (le cinquième consiste à mettre une pièce de six pence dans sa chaussure). Si on ne connaît pas avec précision les quatre éléments choisis par la jeune mariée, cette dernière portait sous sa robe de mariée un vieux fourreau bleu coupé dans une robe du soir de sa mère. Un geste audacieux pour l’époque qui témoigne de l’excentricité et de la modernité de la reine.

DES TICKETS DE RATIONNEMENT EN ÉCHANGE D’UNE ROBE DE MARIÉE

Lorsque la princesse Elisabeth épouse le duc d’Édimbourg, l’Angleterre sort tout juste de la Seconde Guerre mondiale. Une époque de restrictions où les Anglais (y compris la monarchie) se voient imposer un système de rations. Ainsi, pour acheter sa robe de mariée, la future reine n’a pas eu d’autre choix que d’utiliser les fameux coupons donnés par le gouvernement. Comme cadeau de mariage, l’état lui offrira 100 tickets supplémentaires. Mieux encore, certaines Anglaises iront même jusqu’à lui envoyer leurs propres coupons. Ils seront évidemment retournés à leurs expéditeurs.

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