Maroc : la frustration gagne du terrain chez les étudiants et les homosexuels

Les mouvements estudiantins et les homosexuels sont les plus exposés à la haine, du fait notamment de frustrations grandissantes au Maroc où une véritable bombe sociale est en gestation, au moment où les autorités ne pensent qu’à une chose : renforcer leurs capacités militaires.

Au moment où les autorités royales se blindent, renforçant leurs capacités militaires grâce à l’acquisition d’armements sophistiqués au profit des Forces armées royales dont le budget a été gonflé, le royaume du Maroc plonge dans un chaos social indescriptible, du fait notamment d’une frustration grandissante qui pourrait être lourde de conséquences.

L’alerte à, en effet, été donnée par le Forum Méditerranéen de la Jeunesse au Maroc et le Conseil de l’Europe, qui, suite à une étude minutieuse, ont constaté que les discours haineux envahissent les espaces universitaires du Maroc. Selon cette étude, la situation est telle que, si rien n’est fait, dans les plus brefs délais, c’est le chaos, face à une situation qui se dégrade davantage.

Dans le détail, le journal Assabah indique que ce sont les mouvements estudiantins qui sont les plus exposés à la haine avec une proportion inquiétante de 42%, suivis des homosexuels parmi lesquels 39,2% sont sujets à des dérapages haineux. Ils ne sont pas les seuls, relève l’étude. Ce discours de haine se retrouve aussi chez des groupes religieux (31,4%), des femmes (30,2%) et des hommes (18%).

Toujours selon le média, ces discours, apaisés seulement pendant le Ramadan (8%) et lors des fêtes religieuses (7%), prennent des proportions inquiétantes lors de célébrations d’anniversaires de mouvements estudiantins, pendant les examens et aussi lors de la rentrée universitaire. Selon l’étude, qui considère que le discours de la haine est « une sorte d’évacuation des frustrations sociétales », 41.4% des étudiants interrogés évoquent la liberté de s’exprimer.

Une situation de haine qui glisse vers la violence, car « conduit à des confrontations verticales et horizontales, qui s’étendent également à l’extérieur des murs des établissements universitaires », note l’étude qui tire ainsi la sonnette d’alarme. Pendant ce temps, les autorités royales, focalisées sur les agissements du voisin algérien, n’ont qu’une seule obsession : renforcer leurs capacités militaires.

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