En soutien aux PME et TPE tunisiennes : Journée de réflexion sur le commerce extérieur et l’environnement du Trade Finance

Le CBF (Conseil bancaire et financier), anciennement connu sous l’appellation Association professionnelle tunisienne des banques et des établissements financiers (APTBEF),vient d’organiser une journée portes ouvertes dénommée« Welcome to a Trade Trip ».

Il s’agit d’une démarche engagée par le CBF pour soutenir les entreprises tunisiennes, notamment les PME et les TPE,à travers l’opportunité d’échanges avec les experts en Trade Finance sur les actualités nationales et internationales,les risques, les moyens de sécurisation et de paiement ainsi que les meilleures pratiques à adopter par les importateurs et exportateurs afin d’atténuerles risques et augmenter la rentabilité de leurs opérations.

Mouna Saaied, déléguée générale du CBF, a souligné, à l’ouverture des travaux, que l’objectif de cette rencontre était de débattre des problèmes internesdans un contexte circonstanciel difficile et complexe en vue de mieux réussir les opérations de Trade, ces opérations étant malheureusement trop souvent confrontées à des problématiques et entravées par l’absence de clarté.« L’innovation dans le secteur apparaît donc comme une urgence afin de surmonter les difficultés » a-t-elle estimé.

A ce titre, un comité d’experts opérant dans les différents domaines de la Trade Finance et du commerce extérieur a été mis en place par le CBF sous l’appellation « TunisianForeign Trade Committee » (TFTC), constitué de membres ayant une expertise confirmée dans ce domaine. Celui-ci se penche sur les moyens de règlement documentaire, les transferts, les garanties internationales et les lettres de crédit en stand-by ainsi que les mobilisations de créances nées sur l’étranger. Tout cela dans le respect strict de la réglementation de change tunisienne en vigueur.

Sonia Belhaj,présidente du TFTC et experte du Trade Finance, a souligné que la mission de cette structure s’articule autour de plusieurs axes : représenter la Tunisie sur la scène internationale, assurer l’échange continu entre tous les membres et toutes les banques, constituer une force de proposition nationale et internationale, veiller à organiser les pratiques bancaires, bannir la concurrence déloyale ou encorede proposer des thèmes de formation ciblée pour aider à la montée des compétences de la population Trade.

Dans ce domaine, la digitalisation a gagné énormément de terrain, particulièrement après l’épidémie du COVID-19,comme l’a rappelé BoutheinaBouhlel, experte membre du TFTC. « Les banques tunisiennes ne sont pas isolées du monde et doivent s’aligner avec cette nouvelle tendance et y investir afin d’être en harmonie avec ce qui se passe dans le monde » a-t-elle indiqué durant les travaux.

Mme Bouhlela également évoqué les problèmes auxquels sont confrontés les banques et les opérateurs économiques après la révolution comme la dégradation des services et du climat d’investissement avec la baisse de la note souveraine du pays, ce quia réduit la confiance des partenaires et des bailleurs de fonds internationaux envers les acteurs économiques tunisiens.

Les experts membres du TFTC ont abordé la questiondes nouveautés en matière de règlementation de change en Tunisie, à savoir celles concernant les opérations courantes, les comptes réglementés à l’instar des comptes startup en devises et les comptes « personnes physiques résidentes ». Ont également été évoquéesles nouveautés touchant le règlement financier des opérations de commerce extérieur, les allocations pour voyages d’affaires, les financements en devises, les investissements des non-résidents en Tunisie et l’instauration d’une plateforme dédiée et enfin les emprunts extérieurs.

Les participants ont par ailleurs traité desIncotermsqui définissent les droits et obligations, laréparation des coûts et le transfert de risque entreacheteurs et vendeurs dans le cadre des échanges internationaux.Dans le même registre, les intervenantsontexpliqué les différents types d’Incoterms, leurutilité,leur utilisation et leurs différents classements et familles.

Quant au financement des exportations, l’intérêt a été focalisé sur les mécanismes offerts comme les mobilisations de créances nées sur l’étranger ou encore le contrat Dhamen Finance. Il s’agit d’un fonds de garantie des exportations avant expédition financé par l’Etat tunisien et la Banque mondiale. Il encourage les institutions financières à octroyer des crédits de préfinancement à l’export aux PME. La garantie couvre le risque de non-exécution et indemnise la banque lorsque l’entreprise exportatrice se trouve dans l’incapacité de réaliser l’opération d’export conformément au contrat.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *