Qui a dit que les filles ne sont pas fortes en science ?

Hier, nous avons célébré la journée internationale des filles et femmes en science, l’occasion de rappeler qu’elles sont de plus en plus nombreuses à s’orienter avec succès dans cette discipline. En Afrique, le Programme des Centres d’excellences favorise aussi la présence des femmes dans les filières scientifiques. Découvrez le parcours de Sally, née dans une famille de 24 enfants, qui a brillamment réussi des études en génie civil dans un de ces centres et alors qu’elle était enceinte de son deuxième enfant.

Ces femmes qui investissent les filières scientifiques et qui réussissent : découvrez le parcours de Sally.

« Avant qu’on me confie une mission de maître d’œuvre ou de chef de projet, je dois faire mes preuves à 200 %. Notre société est encore dans le déni vis-à-vis des femmes qui se réalisent, quels que soient leurs aptitudes et potentiel.« 

Sally Ingénieure en génie civil et constructeur

Pendant toute son enfance à Brikama Nema, en Gambie, Sally n’aime rien tant qu’apprendre, se rendre le matin à l’école et s’y attarder pour des cours supplémentaires, dans l’espoir de devenir un jour architecte.

Ce rêve a poussé Sally à passer un diplôme d’ingénierie civile à l’École nationale supérieure polytechnique de Yaoundé (Cameroun), l’un des Centres d’excellence africains.

Sally est maintenant ingénieure en génie civil et constructeur. Mais le parcours n’a pas toujours été facile. Dans une profession majoritairement masculine, les écueils étaient nombreux. « Avant qu’on me confie une mission de maître d’œuvre ou de chef de projet, je dois faire mes preuves à 200 %, témoigne-t-elle. Notre société est encore dans le déni vis-à-vis des femmes qui se réalisent, quels que soient leurs aptitudes et potentiel. »

Favoriser la présence des femmes dans les filières scientifiques est l’un des principaux axes du programme des Centres d’excellence africains pour l’enseignement supérieur (CEA), lancé en 2014 dans le but de développer les qualifications supérieures en sciences, techniques, ingénierie et mathématiques. Il s’agit des disciplines dans lesquelles les hommes dominent d’une façon générale. En Afrique, le programme CEA –financé par la Banque mondiale, attire cependant de plus en plus d’étudiantes car « les sciences n’ont pas de genre. »

Le savoir n’a pas de genre

Dans la famille de Sally, qui compte 24 enfants, l’école n’est pas une priorité, et l’instruction est avant tout une question de motivation personnelle. Pour la jeune fille, poursuivre sa vocation consistera souvent à aller à contre-courant… et à être la seule femme au milieu d’hommes. Cependant, son père lui apporte tout son soutien et accepte de financer les études de son choix. Elle s’inscrit dans un lycée particulièrement côté dans les disciplines techniques, afin d’y étudier l’électricité, la mécanique automobile, la menuiserie, la métallurgie, la chimie et le dessin industriel.

« Ma condition de seule fille de la classe n’était pas facile, se souvient-elle. Pour me taquiner, les filles des autres sections me demandaient si j’avais le temps de me faire les ongles et autres occupations dites “féminines”. »

Elle doit mettre les bouchées doubles pour faire ses preuves. Par chance, un de ses enseignants se refuse à la discrimination entre garçons et filles. Et d’affirmer en encourageant Sally : « Le savoir n’a pas de genre ! ».

« Cela m’a incitée à m’accrocher, sans craindre les obstacles. »

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